Saturday, May 4, 2019

Bibliothèques coréennes : mode d'emploi

Une bibliothèque est une bibliothèque, c'est du moins ce que je pensais avant de venir en Corée. J'ai visité des bibliothèques dans plusieurs pays du monde, et elles étaient toutes très semblables. Donc, à part les obstacles linguistiques habituels, je ne m'attendais pas trop de dépaysement lorsque j'ai visité notre bibliothèque locale à Haeundae. Mais la Corée a quand même réussi à me surprendre à plusieurs égards.


L'inscription est très simple et gratuite. Il suffit d'une pièce d'identité, ou dans mon cas une carte de résident, prouvant que je suis un résident du "gu" (ou district). A la bibliothèque de Haeundae, comme pour celle que j'ai visitée à Yangsan, les installations sont assez modernes, avec beaucoup d'outils intéressants, dont certains que je n'avais jamais vu auparavant. Par exemple, j'aime beaucoup la "dbook shower". C'est une machine à désinfecter les livres que vous pouvez utiliser avant de rendre un livre ou après l'avoir emprunté.



Selon le site Web du fabricant, il peut être utilisé si :
1. Vous avez toussé et éternué en lisant
2. De la poussière fine a recouvert le livre, ce qui peut causer des réactions allergiques.
3. Il y a des traces de salive sur les pages
4. Le livre a une odeur désagréable

Une autre chose intéressante, c'est que vous devez réserver une place à la bibliothèque pour y lire ou étudier. Et bien sûr, il y a une machine, et une application, pour ça.


Pour emprunter ou rendre des livres, comme souvent - pour ne pas dire toujours - en Corée, le processus est automatisé. La première fois que je ai vu Elle emprunter et rendre des livres, j'ai été très étonné de voir à quel point c'est simple et rapide.

Il suffit d'aller à la borne, de scanner sa carte, de saisir son code PIN et de placer tous les livres sur la machine en même temps. La machine les scanne en un rien de temps et imprime un reçu indiquant la date de retour. Et le tour est joué !




On peut emprunter jusqu'à cinq livres à la fois pendant deux semaines (sans prolongation). C'est plus que ce dont j'ai besoin !

Il est tout aussi simple de rendre ses livres. Il y a même des machines dans le hall d'entrée pour qu'on n'ait pas besoin d'entrer dans la bibliothèque (et elles parlent anglais ! Que demander de plus ?).

Je sais que ces machines n'existent pas qu'en Corée. Mais ce n'est pas si courant en France, et certainement pas si rapide ! Pour moi, c'est donc un nouvel exemple de l'efficacité et de la rapidité de la société coréenne.

Et les collections de livres ? Après tout, c'est pour ça qu'on va à la bibliothèque. Eh bien, dans les deux bibliothèques que j'ai visitées, le choix de livres semble assez vaste, mais la plupart des livres étant en coréen, il m'est un peu difficile de trouver quelque chose à lire. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il y a beaucoup de livres sur l'apprentissage du coréen, de l'anglais ou du français. Certains sont même un peu inattendus, comme celui-ci qui utilise la Bible pour enseigner l'anglais.


 A Yangsan, il y avait aussi pas mal de romans en anglais (principalement des classiques de la littérature britannique et américaine), et je n'ai pas vu ça à Haeundae, mais peut-être n'ai-je pas cherché au bon endroit (tous les panneaux étant en coréen, c'était un peu difficile pour moi de m'y retrouver). Une autre bonne chose est qu'il est possible d' aller sur le site Web de la bibliothèque et demander qu'ils achètent un livre que vous aimez ou que vous voulez lire (à condition qu'il ait été publié il y a moins de cinq ans, c'est pourquoi nous n'avons malheureusement pas pu leur faire acheter le très bon livre d'Elle).

Dans l'ensemble, ce sont de bons endroits pour les 책벌레, ou "bookworms" en anglais (l'image est la même) ou "rats de bibliothèque", comme on dit chez nous !